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Résultats du référendum
Les Parisiens ont exprimé leur opinion en votant massivement contre les trottinettes en libre-service lors d’un référendum organisé par la mairie de Paris ce dimanche 2 avril 2023. Plus de 80% des votants se sont prononcés pour leur disparition dans la capitale.
La mobilisation a été faible, mais les résultats fiables. Anne Hidalgo, maire de Paris, avait promis de suivre l’avis des citoyens. Les trottinettes électriques devraient donc disparaître de la ville à partir du 1er septembre prochain.
Résultats définitifs de la votation du 2 avril 2023 pic.twitter.com/y4Z3swIwMe
— Paris (@Paris) April 2, 2023
Les critiques du référendum
Le référendum n’a pas été exempt de critiques. Les bureaux de vote étaient peu nombreux et il n’était pas possible de voter en ligne. De plus, le référendum s’est tenu en même temps que plusieurs événements sportifs majeurs, dont un marathon, ce qui a limité la participation.
Les opérateurs de trottinettes électriques ont eux aussi été critiqués pour leur tactique de promotion, en promettant des minutes gratuites de “ride” à ceux qui prouvaient leur inscription sur les listes électorales.
Encore quelques mois d’exploitation pour les opérateurs privés
Les résultats de la consultation ont révélé que près de 90% des Parisiens étaient contre la présence des trottinettes en libre-service dans la ville. Anne Hidalgo, la maire de Paris, a affirmé qu’elle « respectera le résultat ». Bien qu’elle soutenait elle-même le vote « contre », elle a également souligné que les trottinettes réduisaient « les nuisances » sur les trottoirs et la route.
Les opérateurs Lime, Dott et Tier Mobility qui exploitent une license d’exploitation de trottinettes à Paris disposent encore de quelques mois pour exploiter leur service. Le contrat les liant à la ville de Paris arrivera à échéance le 31 août 2023. Actuellement, ces opérateurs versent 930 000 euros annuellement à la ville et font travailler 800 personnes.
Un compromis à trouver pour les Parisiens
Bien que la majorité des votants a exprimé leur désir de voir disparaître les trottinettes en libre-service, il reste encore un long chemin à parcourir pour trouver un équilibre entre les différents modes de transport dans la ville. En effet, la mobilité douce se présente comme un enjeu majeur pour lutter contre la pollution et le bruit dans la ville. Il est donc important de trouver des solutions pour le développement de la mobilité douce qui soient aussi pragmatiques qu’écologiques.
Quelle suite pour les trottinettes électriques en France ?
Le sort des trottinettes en libre-service semble plus qu’incertain en France. Après plusieurs accidents et incidents impliquant ces engins de micro-mobilité, les autorités ont décidé de prendre des mesures.
Dans plusieurs villes, les trottinettes électriques sont interdites sur les trottoirs et ne peuvent circuler que sur la chaussée ou les pistes cyclables. À Lyon, les opérateurs doivent désormais payer une redevance de 150 euros par an et par trottinette électrique pour pouvoir les exploiter dans la ville.
Le futur des trottinettes électriques en France reste incertain, mais une chose est sûre : les Parisiens ne les veulent plus sur leurs trottoirs.