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Depuis le lancement de ChatGPT par OpenAI en novembre dernier, les chatbots d’IA ont connu un véritable essor. De nombreuses entreprises ont cherché à lancer leur propre chatbot sur le marché, Google compris. Trois mois après le lancement de ChatGPT, Google a dévoilé son propre chatbot, Bard. Cependant, dès sa présentation, il était évident que le chatbot n’était pas prêt pour le lancement. Malgré cela, Google a ouvert sa liste d’attente au public le 21 mars, mais les premiers retours ne sont pas positifs.
Google Bard, un chatbot d’IA qui déçoit
Le chatbot Bard de Google ne répond pas aux questions basiques, le temps d’attente est long, les sources ne sont pas fiables et il est loin de rivaliser avec les concurrents mieux établis. Même le PDG de Google, Sundar Pichai, a qualifié Bard de “Honda Civic amélioré” par rapport à ChatGPT et Bing Chat. Des employés de Google ont également pris la parole pour critiquer le robot et les activités de Google en matière d’intelligence artificielle, le qualifiant de “pathétique”, de “menteur pathologique” et d'”inutile”.
Selon des échanges internes sur le forum de Google, Memegen, certains employés ont exprimé leur mécontentement concernant le lancement de Bard. Ils ont dénoncé un lancement précipité, bâclé et à courte vue, qui a validé les inquiétudes du marché à leur égard. Ces critiques montrent que le lancement de Bard n’était pas parfaitement maîtrisé en interne.
Une situation compliquée
Le lancement de Bard s’inscrit dans une situation complexe pour Google. En effet, Microsoft a clairement affiché son intention de distancer la concurrence en matière d’IA dès cette année. Pour rester dans la course, Google a donc été obligé de sortir rapidement des produits pas encore achevés. Cependant, cette stratégie ne semble pas avoir été appréciée en interne.
Google Bard : Un lancement raté
Le lancement de Bard a été marqué par une erreur sur la première observation d’une exoplanète lors de la présentation du chatbot. Cette erreur a été attribuée au télescope James Webb, alors que les premiers clichés dataient de 2004 et avaient été capturés par le télescope VLT Yepun. Cette erreur a démontré l’état de panique dans lequel étaient les équipes de Google lors du lancement de Bard.
Le débat sur l’IA
L’utilisation à la hâte de modèles d’IA de cette taille est devenue une préoccupation universelle. Une pétition qui a recueilli plus de 25 000 signatures demande l’arrêt des expériences géantes en matière d’IA en raison de la “course incontrôlée à l’IA” qui produit des systèmes que leurs créateurs ne peuvent “ni comprendre, ni prédire, ni contrôler de manière fiable”. Les gouvernements ont commencé à donner la priorité à la politique en matière d’IA, certains pays choisissant de l’interdire complètement, comme l’Italie. Dans le même temps, des pays comme les États-Unis élaborent des stratégies visant à protéger les utilisateurs des dangers potentiels posés par ces systèmes.
Le chatbot Bard de Google a suscité de vives critiques de la part des employés et des utilisateurs. Alors que les chatbots d’IA continuent de se développer, il est important que les entreprises prennent en compte les préoccupations éthiques et les risques potentiels associés à ces technologies.